Pourquoi surveille-t-on ?
Les activités industrielles et humaines mettant en œuvre des substances radioactives sont susceptibles d’entrainer des rejets radioactifs dans l’environnement, soit dans le cadre de leur fonctionnement normal, soit lors d’incidents ou d’accidents d’exploitation. Elles sont surveillées par la mise en œuvre de dispositifs automatisés ou de prélèvements permettant de réaliser des mesures de radioactivité de l’environnement.
Synthétiquement, les mesures radiologiques, réalisées dans l’environnement en France par les différents acteurs de la surveillance, répondent à trois objectifs principaux et complémentaires :
- Objectif 1 : Vérifier que les activités mettant en œuvre des substances radioactives sont menées dans le respect de la loi
Les activités nucléaires bénéficient d’autorisations de rejets de substances radioactives dans l’air ou dans les milieux aquatiques et marins, dans des conditions contrôlées définies. Ces autorisations sont délivrées par les autorités compétentes de l’État, après évaluation préalable de l’impact prévisible sur les milieux et sur la santé des populations.
- Objectif 2 : Détecter rapidement toute élévation de radioactivité dans l’environnement
Il s’agit de détecter tout rejet accidentel de substances radioactives dans l’air, dans l’eau ou dans le sol, y compris lorsque le rejet a lieu hors du territoire national (ex : accident de Tchernobyl ou de Fukushima).
- Objectif 3 : S’assurer que le territoire reste dans un état radiologique satisfaisant
Le suivi régulier, dans le temps, de l’évolution de la radioactivité de l’environnement permet de vérifier que, malgré la persistance de la radioactivité liée aux pollutions anciennes (sites pollués, retombées atmosphériques consécutives aux essais d'armes nucléaires et à l'accident de Tchernobyl, ...), les niveaux observés n’induisent pas d’exposition à la radioactivité excessive pour les personnes et les écosystèmes.
L’étude et la surveillance des niveaux de radioactivité, présents dans l’environnement, sont essentielles pour contribuer à l’évaluation des impacts des substances radioactives sur la santé de l’homme, sur l’environnement et sur les ressources d’intérêt économique (notamment l’eau et l’agriculture).